- "Mais ce ne serait pas une demoiselle en détresse que je vois là ? Une aide, milady ?".

C'était une voix d'homme, un lèger accent français pouvait s'entendre quant il parlait, ce qu'il lui donnait une voix agréable et plus ou moins rassurante, très sexy d'ailleurs celon moi. Avec l'obscurité, j'eus un peu de mal à distinguer mon interlocuteur. Puis c'est lorsqu'il s'avança vers moi que je le vu nettement. C'était un grand jeune homme brun avec une stature musclée, les cheveux ébouriffés et l'air fatigué ... un peu comme moi. Et également comme moi, il devait certainement se demander ce que quelqu'un pouvait bien faire dans cette forêt alors que le soleil n'était même pas encore levé. Je restais méfiante, gardant une certaine distance tout même entre lui et moi me contentant de le dévisageait de haut en bas. Je me souvint alors que les escarpins que j'avais au pied ne me permettrait certainement d'aller bien loin si jamais cette rencontre tournait mal. Je n'avais plus qu'à espérer qu'une personne honnête et complètement stupide vienne se promener dans cette forêt en pleine nuit pour ramasser des champignons ou je-ne-sais-quelle-raison ! On pouvait donc dire que si ça tournait mal j'étais perdue. Mais étrangement, je ne me sentais pas vraiment en danger avec ce garçon ... Toute fois, je préférais rester sur mes gardes.

-"Milady ? C'est ainsi que monsieur parle on dirait. Et bien sachez que je n'ai nullement besoin de votre aide mais plutôt ... d'informations ? Dites moi ... Qui êtes vous ? Et que faites vous ici en pleine nuit ?" demandais-je déterminée en plongeant mon regard bleu dans le sien.

C'est ainsi que je remarquai une pointe d'arrogance dans ses yeux. Il était beau, personne n'aurait dit le contraire. Il avait ce truc, qui le rendait très sexy à mes yeux et certainement aussi aux yeux d'autres femmes. Mais je n'étais pas du genre à me laisser impressionner facilement et me concentra plutôt sur les mouvement du beau brun. Soudainement une pensée noire me traversa l'esprit, et si jamais il m'avait vu ? Si jamais il avait vu le moment où j'étais passer de ma forme louve pour retrouver ma forme humaine et m'avait suivis jusqu'ici afin de me demander des explications ? Que devrais-je faire ?! La panique s'empara de nouveau de moi pendant quelques secondes puis se dissipa comme elle était venue : s'il avait vu quoi que se soit, il aurait l'air paniqué et ne serait pas aussi calme. Quelque chose me disais que je n'avais rien à craindre et je laissai donc mon impulsivité commandait mon esprit et c'est ainsi que je m'avançai vers lui, attendant toujours la réponse à mes questions. Confiante je soutenais son regard. Il faisait trop sombre pour que je puisse détailler le physique du jeune homme qui avait toute fois l'air ... délicieux ! Le vent glacial vint de nouveau ébouriffé mes long cheveux blond ondulés et me fit frissoner. Les nuits étaient vraiment fraiche, moi qui voulait rentrer immédiatement, j'allais certainement devoir attendre un peu avant de pouvoir rejoindre mon lit !

-"Moi ? C'est une habitude de trainer... dans les bois, en pleine nuit. Comme ça. Mais toi. pas très prudent, une jeune fille dans la forêt. Seule. je serais curieux de savoir ce que tu caches." déclara le jeune homme tout en s'appuyant contre un arbre.

Il posa son regard sur moi et je le sentit me détailler. Il n'avait pas répondu à ma question, ce qui m'exaspéra quelque peu. Pour qui se prenait ce garçon aux allures de bad boy ? Il voulait savoir ce que je cachais ... Si seulement il savait ! Je pense qu'il n'en reviendrait pas. Je lui tenais tête, essayant de ne pas parraître nerveuse ou destabilisée par sa question. Il se doutait de quelque chose, c'était obligé. Il avait raison : que ferait une jeune fille habillée comme pour aller passer un soirée entre amis au beau milieu d'un forêt à l'aube.

-"Chaque chose en son temps ... Si je déballais tout mes petits secrets maintenant ce ne serait pas amusant. Et puis je pourrais te retourner la question ! En plus de celà si c'est une habitude de trainer en pleine nuit dans un endroit aussi sinistre, tu es encore plus étrange que moi !" répondis-je avec un petit sourire narquois.

J'étais têtue et caractérielle, j'en avais conscience. Mais grâce à ça j'avais réussi à répondre au garçon sans qu'il n'y eut dans ma voie un brun de panique ou encore d'inquiètude. Il ne me faisait pas peur et ne m'impressionnait pas plus que ça. Si j'avais risqué quelque chose avec lui, je pense qu'il l'aurait entrepris immédiatement au lieu de discuter avec sa future victime, du moins j'espèrais qu'il aurait réagi avant ! Il était détendu, toujours appuyé contre un arbre et moi, je me trouvais toujours à une distance résonable de lui, le regardant dans les yeux et maintenant son regard. J'essayais de parraître le plus sereine possible, même si en moi, mon coeur battait à la chamade.

Le froid me transperçait tant dis que mes muscles criaient de douleur. Plus le temps passait et plus la fatigue se faisait ressentir. Je voulais mettre un terme à cette conversation et rentrait chez mon oncle afin de me mettre au lit. Il devait être aux alentours de 6h00, autrement dit, celui ci était sans doute déjà levé mais ce s'était certainement pas inquièté de ma soudaine disparition. Le souvenir de mes parents effleura mon esprit et ma plongea soudain dans une profonde mélancolie : l'amour, la protection, la complicité que j'avais eut avec eux me manquait. Je me repris immédiatement pour éviter de montrer mes faiblesses à cet inconnu. Je continuais à guetter ses moindres gestes, prête à réagir au cas où.

Mes paroles lui arrachèrent un léger rire puis, sûr de lui, il s'avança vers moi. Je le laissais approcher, restant toute fois sur mes gardes. Je sentis de nouveau son regard se poser sur mon corps et plus précisément sur mon débardeur. Il me gênait presque puis enfin, il me donna sa veste et la posa sur mes épaules. Elle était chaude et je dus avouer qu'un peu de chaleur me fit du bien. Il en profita pour me chuchoter :

-"Et, qui a dit que je n'étais pas étrange ?".

Je sentis des frissons me parcourir, ce n'était pas seulement de la peur non. Mais quelque chose d'autre, je refusais de m'avouer qu'il m'avait fait de l'effet et préféra chasser cette stupide idée de mon esprit. Je sentis sa main effleurer l'une de mes mèches blondes puis il se retrouva en face de moi. Une sorte de grimace se dessina sur son visage et je devinai qu'il avait oublié que la température était loin d'être élevée. Il claqua des mains ce qui me surpris et ajouta :

-"Bien ! Trois possibilités s'offrent à nous. Soit on reste ici jusqu'à ce que la météo nous achève, soit je rentre chez moi, au chaud. Ou encore, un combat à mort est envisageable mais j'aurais peur de briser ce joli petit minois.".

Ce petit compliment me laissa de marbre, comme je l'avais dit auparavant, il en fallait beaucoup pour m'impressionner et encore plus pour me faire rougir ou même sourire. Et oui, j'étais comme ça avec les inconnus : méfiante et froide. Ce qui d'ailleurs en avait découragé plus d'un.

-"Et bien, le combat à mort ne m’intéresse pas vraiment. Je n'aime pas me battre et puis je ne pense pas avoir une tenue adaptée. Par contre je ne te retiens pas, et je pense que je vais également rentrer. Ce serait dommage de mourir de froid ! Quant à la veste, merci beaucoup mais tu devrais la récupérer." lui répondis-je confiante.

Je me rapprochai de lui, certaine de ne courir aucun danger et lui posa la veste sur les épaules. J'en profita également pour lui répondre comme il me l'avait fait précédemment : d'une voix sensuelle je lui glissa :

-"Si tu traines dans la foret toute les nuits comme tu le dis, nous risquons de nous revoir ...".

Je m'éloignai de lui, lui tournant le dos. Je ne pensais qu'a une seule chose, mon lit et la douche que je prendrais quant je me lèverais. J'adressais un dernier regard mystérieux à mon interlocuteur avec un léger sourire et commença à m'éloigner. J'étais certaine de le revoir, il m'intriguais. J'avais étrangement envie de le revoir. Le mystère qu'il dégageait m'attirait. Je me surpris même à vouloir qu'il me retienne.

Et bien, le combat à mort ne m’intéresse pas vraiment. Je n'aime pas me battre et puis je ne pense pas avoir une tenue adaptée. Par contre je ne te retiens pas, et je pense que je vais également rentrer. Ce serait dommage de mourir de froid ! Quant à la veste, merci beaucoup mais tu devrais la récupérer."

Grr. Méchante, très méchante fille. Je te garantis que tu ne t'en sortiras pas comme ça...
la jeune inconnue s'était approchée avec un naturel offensant, et posa avec une assurance provoquatrice la veste sur mon épaule. elle profita de ma proximité pour me glisser à l'oreille d'une voix atrocement... raah. oui, bon : sensuelle, je l'avoue.

-"Si tu traines dans la foret toute les nuits comme tu le dis, nous risquons de nous revoir ...".

Sur ces paroles, la blonde tourna les talons et me laissa en plan. oui, exactement, vous avez bien lu. sa silhouette s'éloignait peu à peu m'offrant une magnifique vue sur tout ce qui faisait d'elle une femme. Un postérieure magnifique.
"Ah... je me réveille, je me réveille...". Mais à ce moment là, ce n'est pas son corps qui m'intéréssait, loin de là. Les paroles que m'avaient lancées la jeune femme se révélaient être bien plus intérréssantes que n'importe quelles jambes, poitrines ou attributs féminins. "si tu traines dans la forêt toutes les nuits, nous risquons de nous revoir..." c'est bien ce qu'elle avait dit, non ? N'importe quel demeuré aurait compris cette allusion. Cette fille, dont j'ignorais même le nom était une louve. C'était évident. Et il était hors de question que je la laisse filer.

-Je suppose que le mois prochain serait une date parfaite ?

Tout coïncidait. Les nombreuses victimes depuis deux mois à une date régulière. Les blessures étaient toutes les mêmes et ce n'étaient que des campeurs qui perdaient la vie. Aucuns témoins, c'était bien plus pratique, tu parles. Hors de questions qu'elle parte. Hors de questions qu'elle continue son massacre.
Pourquoi est-ce que ça tombait toujours sur moi ?

-Il y aura surement quelques campeurs... je suis sure que tu as déjà rencontrés leurs copains... partagée un bon repas.

J'en était désormais sure. Elle avait des cernes abominables et semblait avoir quitté une soirée précipitamment. Si ce n'était pas une louve, alors j'étais un pingouin.

-"Je suppose que le mois prochain serait une date parfaite ? Il y aura surement quelques campeurs... je suis sure que tu as déjà rencontrés leurs copains... partagée un bon repas.".

Je me stoppai. C'était un sous-entendu : il avait compris ... C'était impossible ! Comme pouvait-il savoir ? Une idée effleura alors mon esprit : et s'il était comme moi ... ? C'était la seule possibilité. Mon regard croisa de nouveau le sien. Sauf que contrairement à quelques secondes plutôt j'avais perdu confiance en moi. La mélancolie m'envahit. Je n'avais jamais voulu tuer quelqu'un. Je n'étais pas stupide et je savais à présent qu'il ne me lacherait plus.

-"Je ne voulais pas ... Je n'ai jamais voulu leur faire de mal mais quant je change de forme, je ne suis plus moi même ... C'est étrange. Je n'apprécie pas cette existence. Tout était bien plus simple avant !".

Les mots étaient sortis tous seul. Je ne savais pas ce qui m'avais pris de déballer toute ma vie devant cet inconnu dont je ne conaissais même pas le nom. Je rageai intérieurement, tous ça depuis le début n'était que manipulation ! Il n'avait chercher qu'à me faire dire ce qu'il voulait entendre ! J'étais furieuse contre lui mais impuissante sous ma forme humainre. Je regrettais soudainement de ne pas pouvoir me transfomer quant bon me semble.

-"Bravo, tu as découvert mon secret. Mais personellement je pense que si tu es ici, en même temps que moi c'est pour les même raison. Je pense que tu es ... un loup garou.".

J'avais sentis une certaine hésitation dans ma voix. Je le détaillai de nouveau du regard, un air fatigué, les cheveux en bataille, des cernes sous les yeux ... J'avais peur, je sentais qu'il avait plus d'expérience que moi. Qu'allait-il faire de moi à présent ? Je reculais lentement, ne le lachant pas des yeux. Il avait plus d'expérience c'était certain ! Il avait su deviner que j'en étais une ... Pour résumer : je n'avais aucune chance de m'en sortir s'il décidait de me supprimer pour la sécurité des gens mais certainement du secret. Mon coeur battait à la chamade. J'avais l'impression que j'allait défaillir à un moment ou à un autre et je devais avouer que ça me stressait. Je le regardais, attendant sa réaction.

"Dieu qu'il est sexy ... !" me surpris-je à penser.

-"Bingo, petite. Même si c'était évident, je te félicite, tu as trouvé quelqu'un de ton espèce. Maintenant, dis moi ton nom. Sur le champ.". répondit-il avec une certaine agressivité.

J'ai soudain cru lire sur le visage de mon interlocuteur un signe d'appréciation, comme si le fait que mon insolence laissant place à la peur lui plaisait. A vrai dire ça ne m'étonnait pas : ce garçon avait l'air d'être tout à fait le type de mec charmeur, voulant tout contrôler et avoir les filles a ses pieds. Je décidai de me reprendre, restant silencieuse pendant quelques secondes. Il était hors de question que je me laisse faire, de toute manière, je n'avais plus rien à perdre. Je repris de l'assurance et répondit en retrouvant mon petit sourire insolent :

-"Pour commencer, calme toi beau gosse. Certes, je suis dangeureuse mais personne ne me parle comme ça. Deuxièmement, évite de me prendre pour une idiote, je déteste ça et pour finir appelle moi Rose.".

Je me rapprochai de lui, je ne savais pas ce qui allait m'arriver mais à vrai dire je m'en fichais royalement. J'allais certainement mourir mais au moins, je rejoindrais mes parents et n'aurait plus à vivre cette maudite vie. Plus doucement mais toujours avec une certaine assurance j'ajoutai :

-"Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Tu me tues ou tu me laisses partir ? Mais décide toi vite, je ne suis pas très patiente !".

Je haussais les sourcils, plongeant mon regard bleu turquoise dans le sien. Qu'allait-il décider ? Ce garçon était bien égnimatique ... Beau, sexy mais certainement arrogant, égocentrique, lunatique et caractériel. Je passai ma main dans mes cheveux, repoussant certaines mèches en arrière. Je devais tout de même avouer que malgré mon assurance, l'angoisse me serrer le ventre.

Je déteste ça. Sérieusement, les filles caractérielles, c'est vraiment pas mon genre, contrairement à ce que je peux avancer quand je sors d'une nuit éprouvante. Apparemment, la jeune fille avait repris toute son assurance et c'était bien pour me déplaire. Comment voulez vous que je sois crédible une seconde, dans une telle situation ?!

-"Pour commencer, calme toi beau gosse. Certes, je suis dangeureuse mais personne ne me parle comme ça. Deuxièmement, évite de me prendre pour une idiote, je déteste ça et pour finir appelle moi Rose.".

A la suite de cete tirade, je ne pus m'empêcher de rire. Dangeureuse ? Mais savait-elle à qui elle parlait ? Cette Rose avait bien des choses à apprendre si elle voulait entrer dans le monde des lycanthropes et j'avais comme le mauvais pressentiment que ce serait à moi qu'elle devrait son apprentissage. C'est moi qui l'avait trouvé non ? Joan ne voudrait certainement pas s'occuper d'elle et serait trop heureux de me donner une responsabilité. Quand à Amélia, même si je m'agenouillait devant elle, chose que je n'ose même pas imaginer bien entendu, elle serait trop tentée par me laisser patauger dans ma mer-. J'adore mon entourage : si chaleureux.
La dénommée Rose s'avança peu à peu et déclara d'une voix douce qui me fit grincer des dents :

-"Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Tu me tues ou tu me laisses partir ? Mais décide toi vite, je ne suis pas très patiente !".

Oh, Mademoiselle n'est pas très patiente ! Voyez vous ça.

-Si je te tuais, je me résoudrais à faire ce que tu fais toi, chaque mois et sans scrupules, ce qui est donc, hors de question. Et si je te laisses partir, tu recommencerais ton petit spectacle jusqu'à ce que les vampires s'en mêlent et dans la région, je te garantis qu'ils ont pas la main légère. Dans tous les cas, ton espérance de vie est pratiquement nul. Je vais donc faire quelque chose que tu ne pourras pas refuser.

Et d'un geste brusque, je la saisis sans efforts par les jambes pour la balancer sur mon dos tel un grand et gros sac de patates. Ignorant ses gestes et ses cris, je lui lança par dessus mon épaule :

-Je te kidnappe.

Et sur ce, je commença ma marche en direction de la maison.

-"Si je te tuais, je me résoudrais à faire ce que tu fais toi, chaque mois et sans scrupules, ce qui est donc, hors de question. Et si je te laisses partir, tu recommencerais ton petit spectacle jusqu'à ce que les vampires s'en mêlent et dans la région, je te garantis qu'ils ont pas la main légère. Dans tous les cas, ton espérance de vie est pratiquement nul. Je vais donc faire quelque chose que tu ne pourras pas refuser."

D'un mouvement inatendu, il attrapa mes jambes et me hissa comme si de rien n'était sur son dos, tel un sac à patate. Je me débattis comme je pus.

-"Lâche moi !!!! Tu n'as pas le droit de faire ça !!!" hurlais-je.

Je lui donnais des coups de pied, le griffais mais rien ni fit. Il ne me lâcha pas. Je continuais de crier priant pour que quelqu'un passe par là. Après quelques minutes ainsi, à essayer de me libérer, j'abandonnai et me laissai porter exaspérer. Que penserais mon oncle quant il ne me verrait pas rentrer ? Rien ... Comme d'habitude. Personne ne s'inquièterais de ma disparition de toute façon. Mon oncle irait certainement prévenir les autorités si je ne rentrais pas pendant quelques jours et encore ! C'est alors que le souvenir de mes parents me submerjeai. Eux ils auraient pu m'aider ...Qu'est-ce qu'ils pouvaient me manquer. C'est depuis leur mort que je suis devenue aussi caractérielle : il fallait que j'apprenne à me débrouiller seule et à me défendre. Il me fallait être forte pour eux.

Une idée plutôt sympathique me traversa alors l'esprit : me conduire ainsi avec ce garçon ne faciliterait pas les choses, il fallait donc je change mon comportement, déjà si j'étais moins fière et moins insolente je pense que ça passerait mieux. Je pris donc quelques seconde pour me calmer et enfin demanda doucement sans aucune insolence ou fierté dans la voix :

-"Peux tu me poser ? Je te suivrais, de toute façon, personne ne m'attend chez moi et puis avec des talons aiguilles je ne pourrais pas aller bien loin.".

J'avais oublié pendant un instant ce sentiments d'exaspération que m'inspirait ce jeune homme et avait mis ma fierté et mon insolence de côté. Franchement ma phrase sonnait bien, elle était sincère. Ce qui était rare lorsque je parlais à des hommes de ... comment dire ... son genre ?

Je ne connaissais même pas le prénom de mon kidnappeur et je ne savais pas ou il m'emmenait et encore moins ce qu'il allait faire de moi quant nous serions arrivé et combien temps il me garderait. Je soupirai et espérai qu'il me lacherait bientôt parce que cette situation était plus qu'embarrassante pour moi.

-"Lâche moi !!!! Tu n'as pas le droit de faire ça !!!"

Ses cris me vrièrent les tympans et je reculai ma tête, agacé. C'que les filles pouvaient avoir la voix aigûe ! Puis, vint les coups de griffes, de poings et de pieds. Je peux le reconnaître, elle n'avait pas la main légère et il est possible que j'attrape quelques bleus. Mais rien n'y fit : je continuai ma route sans un bruit, imperturbable. Non mais.
Enfin, la panthère se calma et un long moment de silence suivit son déchainement. Il est vrai que ça se révélait un peu plus reposant et agréable, sachant que porter quelqu'un sur son dos n'est jamais agréable.
Il fallait que je l'emmene à la maison, la montrer à Joan et savoir ce qu'on allait bien pouvoir faire d'elle. Lui faire comprendre certaine choses, l'expulser de la ville... La tuer peut être dans le pire des cas mais évidemment, ce n'était qu'une hypothèse.
Ou peut être qu'Amélia voudra la garder. En tant que fille adoptive, meilleure amie ou décoration. Elle n'avait jamais eut un grand goût et ce ne serai pas étonnant que la jeune blondinette devienne une de ces nouvelles folies.

-"Peux tu me poser ? Je te suivrais, de toute façon, personne ne m'attend chez moi et puis avec des talons aiguilles je ne pourrais pas aller bien loin.".

Haha, la maligne. Ce n'est pas bien de vouloir piéger les gens, vraiment mal.

-De un, si je te laisse par terre, tu risques quand même de ouloir t'enfuir et donc d'enlever tes talons, et j'ai vraiment la flemme de te poursuivre dans toute la forêt. Deuxièmement, si tu commences à courit en talons aiguilles, tu risques de te faire mal et j'ai pas vraiment envie d'avoir des soucis supplémentaires.

Alors si je me rapellais bien, il faut tourner à gauche... on était plus très loin...

-Ah, si t'avais pas deviné, c'était un "non".

-"De un, si je te laisse par terre, tu risques quand même de ouloir t'enfuir et donc d'enlever tes talons, et j'ai vraiment la flemme de te poursuivre dans toute la forêt. Deuxièmement, si tu commences à courit en talons aiguilles, tu risques de te faire mal et j'ai pas vraiment envie d'avoir des soucis supplémentaires. Ah, si t'avais pas deviné, c'était un "non".".

Je recommençai de nouveau à me débattre, recommençant à lui donner des coups de pieds et de point avec le reste de force qu'il me restait.

-"Je n'ai rien demandé !! Tu n'as pas à me traiter comme ça ! Je n'ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit mais à chaque fois il fallait que des campeurs trainent dans cette forêt. J'en ai marre ! Marre de cette vie. Depuis cet stupide accident au club, ma vie est devenue impossible !" hurlais-je.

J'avais envie de pleurer, je me trouvais pathétique. Qu'allait-il faire de moi à présent ? J'allais certainement mourir ... Je voulais qu'il me lâche, qu'on arrive enfin et qu'il me dépose. Je restai silencieuse le reste du trajet. Des larmes coulaient sur mes joues tant dis que mes muscles étaient engourdis et criaient dés que je voulais bouger. Je voulais dormir. Ne plus penser à mes parents, à ma vie depuis leur mort, depuis ma transformation.

-"Lâche moi ..." le suppliai-je d'une voie tremblante.

Il ne répondit pas et m'ignora. Je me laissais aller, trop fatiguée pour me débattre ou pour crier. De toute façon ça ne servirait à rien. Les larmes continuaient de couler le long de mes joues, plus le temps passait plus la haine que j'avais envers lui augmentait. Je repoussais une énième fois mes cheveux en arrière à fin d'y voir un peu plus clair et peut être de me repérer mais malheureusement ça ne servit à rien : il faisait trop noir et puis on pouvait déjà se perdre dans cette forêt en plein jour alors en pleine nuit ... Il continuait à marcher, j'avais l'impression que ça ne s'arrêterait jamais.