Attendre. Il devait attendre. Attendre que Klaus revienne à Mystic Falls pour faire un nouveau bain de sang. Attendre que des dizaines, des centaines d'innocents succombent encore aux deux vampires, éventrés, privés de leur substance vitale servant aux deux créatures de la nuit de repas et d'amusement.
Attendre. Attendre que Damon et Elena se rendent finalement compte qu'ils sont amoureux l'un de l'autre. Attendre qu'ils s'affichent, bras dessus bras dessous, Damon affichant un grand sourire triomphant, l'humaine heureuse embrassant son aimé. L'histoire se répétait. Sauf que cette fois-ci, les rôles étaient échangés.
Rien que de penser aux deux tourteraux donnait une furieuse envie au vampire brun de frapper quelque chose, de faire mal à quelqu'un. Inutile de rajouter que faire souffrir son frère aurait été, à cet instant, des plus jouissif. Mais ne rêvont pas, Klaus ne serait certainement pas content de lui.

C'est dans cet étât d'esprit que Stefan sortit du Mystic Grill, le visage froid et dur à nouveau, pouvant persuader n'importe quelles personnes dotée de bon sens de s'éloigner de lui.
Qu'est ce que Klaus avait dit ? "J'ai changé d'avis, Stefan. Je rentre à Mystic Falls. Prépare le terrain, et... tâche de bien t'amuser durant mon absence..."
"Préparer le terrain..." Que voulait-il dire ? Deux personnes hors mis Stefan étaient déjà au courant... Préparer les habitants de Mystic Falls étaient peut être une bonne idée... Ou une très mauvaise. Les deux... "amis" étaient les mieux placés pour préparer une offensive contre l'hybride. Sans compter l'aide d'une sorcière et d'un loup garou...
L'esprit en ébullition, Stefan laissa échapper une plainte. De douleur, de lassitude ? Toutes les expressions négatives semblaient être mélées dans ce cri si bref.
Voulant réfléchir en paix et sans le brouhaha de la foule qui l'entourait, le brun décida de s'isoler dans une petite ruelle à l'écart de la cohue de la petite ville. Visiblement lassé et épuisé, le vampire se laissa tomber au sol, appuyé contre un des trois murs de briques rouges usés.
Mais dans quelle situation était-il ? Une seule chose était sure : il n'était plus sur de rien. Et prendre sa tête dans sa main était l'exact représentation de l'état mentale de Stefan.

Elena marchait au hasard des ruelles, comme elle le faisait si souvent. Elle avait toujours eu les yeux émerveillés d'un touriste qui découvrirait sa ville lorsqu'elle se promenait dans Mystic Falls, n'étant pas, comme tant d'autres, devenue indifférente à la beauté de ses bâtiments et de ses rues étroites.
Mystic Falls était un village où il faisait bon vivre, un endroit vraiment délicieux, qu'elle aimait tant... Sa ville natale, là où elle avait grandi et rencontré ses meilleurs amis... Ainsi que les frères Salvatore.
Stefan... elle sentit les larmes lui venir aux yeux à la simple pensée de ce nom. Il l'avait plaquée au sol avec tant de violence que plusieurs heures plus tard, sa tête l'élançait encore. A chacun de ses pas, elle sentait une douleur cuisante dans la tempe, mais tant pis - la douleur ne l'empêcherait pas de profiter de la douceur de ce soir.

Elle avait embrassé Damon. Elle ne savait plus si c'était vraiment par amour, ou par désespoir d'avoir vu Stefan ainsi. D'avoir vu Stefan l'Eventreur. Un autre homme, impossible à reconnaître, et pourtant, quelque part au fond de lui, il restait celui qu'elle aimait encore.
Mais voilà, Elena cherchait toujours des excuses. Une fois, elle avait embrassé Damon par pitié, et maintenant, par désespoir ? Elle savait bien que tout cela était faux. Elle aimait Damon ; mais elle aimait aussi Stefan, et elle refusait de voir les choses en face.

Soudain, Elena crut entendre quelque chose. Etait-ce un cri ? Elle n'en était pas sûre - c'était vraiment bref, assez lointain, pas très fort. Un son qu'elle ne pouvait reconnaître. Elena bifurqua dans la première ruelle à gauche, décidant d'aller jeter un coup d'oeil à l'origine de ce son, curieuse et un peu inquiète - et si quelqu'un avait un problème ?

Ce ne fut pas "quelqu'un" qu'elle trouva un peu plus loin. C'était lui. Stefan. Assis par terre, la tête entre les mains.

Elena s'immobilisa. Elle était terrifiée, elle se sentait terriblement coupable, elle était si triste pour lui, aussi...

"Stef' ?" murmura-t-elle, sans oser s'approcher de celui qui l'avait blessée trop peu de temps auparavant.

Par réflexe, elle porta la main à sa tempe, sans oser toucher l'hématome si douloureux.

>Mon Dieu que la vie était ironique. C'est en voulant se retrouver seul pour réfléchir et se ressourcer que Stefan s'était éloigner et voici que son l'objet de tous ses désirs (ou anciens désirs) était là, devant lui, une main à l'endroit où il lui avait tant fait mal.
En entendant son surnom, le vampire brun avait levé la tête doucement. Pour être honnête, l'idée que l'humaine soit là, devant lui, saine et sauve (enfin...), une lueur de culpabilité dans les yeux, ressemblait plus à un simple rêve qu'à la réalité. Alors oui, peut être qu'il finissait simplement par délirer ? A s'imaginer qu'il n'avait jamais quitté Mystic Falls, qu'il n'avait jamais éventré plus de victimes que n'importe quel meurtrier, qu'il n'avait jamais quitté puis ataqué sa petite amie. Peut être était-il tout simplement le bon et gentil Stefan qui rendait des services et avait une vie heureuse, tout ce qui avait de plus normal.
Sauf qu'une légère erreur s'était glissé la-dessous; Stefan Salvatore est et restera un vampire. Et un vampire ne peut pasz vivre une vie tranquille avec une humaine à ses côtés et un frère jaloux. L'instinct commence à reprendre le dessus, l'humaine meurt après s'être enfuit avec le frère qui n'est plus jaloux pour deux sous. Voilà à quoi devait ressembler la vie d'un vampire. Pas à un long fleuve tranquille mais à un chemin obstrué d'obstacles et d'épreuves les plus difficiles les unes que les autres.
L'image d'Elena, nette et réelle ramena le jeune Salvatore à la réalité. Que faisait-elle là ? Ne devait-elle pas être aux côtés de Damon, le bien heureux et bien chanceux Damon ? Damon à qui tout souriait à un moment ou à un autre ?
Observant la jeune femme un moment, Stefan lâcha un soupir las. Combien de fois avait-il voulu la revoir ? Rien que l'appercevoir, hûmer son odeur, sentir sa présence dans ses bras ? Et maintenant, il voulait juste qu'elle s'en aille. Qu'elle s'en aille loin et qu'elle le laisse tranquille. Le laisse dans sa nouvelle vie où il serait qui il était vraiment : un Eventreur. Un vampire qui a renié tous ses sentiments et qui ne compte pas les faire revenir à la surface un jour.
La regardant, l'air plus fatigué que jamais, il lança :

-Elena... Va-t-en, je risque de te faire mal.

Il désigna l'hématome qui s'était formé à côté de sa tempe.

Il releva la tête, l'air plus fatigué que jamais, et lui montra d'un doigt las la douloureuse marque qui s'étalait sur sa tempe.

Elena... Va-t-en, je risque de te faire mal.

Elena entendit son prénom. C'était déjà trop. Elle hoqueta, tentant de dissimuler un sanglot, et s'approcha d'un pas. Qu'il lui fasse mal ou non, à présent, cela lui était égal. Le sang battait dans sa tempe, comme un rappel qu'elle ne devait pas lui faire confiance, qu'elle ne devait pas l'approcher, pas tomber dans ses bras, comme avant...

Tu... tu te souviens de quand j'ai appris que tu étais un vampire ? souffla-t-elle, plus doucement que jamais.

Elle, elle s'en souvenait. Et elle était sûre que Stefan aussi. Elle n'en doutait pas un instant. Elle avait eu terriblement peur, elle s'était enfuie... et puis, elle était revenue. Parce qu'elle aimait Stefan. Et elle l'aimait encore. Plus que jamais. Et elle voulait, aussi, le protéger de Klaus. Elle, misérable humaine sans le moindre pouvoir, elle voulait le protéger de l'hybride le plus puissant au monde. Eh bien, pourquoi pas ?

Elena s'approcha encore, et se mit à genoux en face de Stefan.

Quelques instants plus tôt, c'était Damon qui était à genoux devant elle, tentant de lui redonner espoir. Ironie cruelle.

Quoi qu'il arrive... Même si tu me fais mal, même si tu ne veux plus de moi, quoi que tu fasses, je...

Elle ne put que murmurer cela. Tout doucement. Elle ne pouvait pas dire autre chose. Aussi resta-t-elle immobile, silencieuse.. Attendant, simplement. Elle n'arrivait plus à lui dire qu'elle l'aimait - et pourtant, c'était vrai ! Elle aimait Stefan ! C'était juste que...

Elle avait promis à Damon qu'elle était sincère. Et elle n'avait plus le droit de chercher en permanence des excuses. Elle devait choisir.
Mais, alors, pourquoi ne choisissait-elle pas Stefan ?
Elle lui avait déjà donné une chance. Et une seconde chance. C'en était déjà une de trop, elle ne referait pas cette erreur.

La petite voix dans sa tête la contredisait, tentant de lui faire comprendre à quel point elle tenait à Damon. Mais non, elle secoua simplement la tête.

Stef', parvint-elle seulement à murmurer.

Pourquoi ne pouvait-elle même plus lui dire "je t'aime" ? Elle ne le savait pas. Enervée, fatiguée, effrayée... Elena baissa la tête. Elle savait que ça ne suffirait pas pour cacher ses larmes au vampire. Mais tant pis - c'était le dernier vestige de son honneur. Elle avait hurlé, frappé des murs et des personnes, craché des insultes... Il ne restait plus rien de la dignité d'Elena Gilbert. Sauf celle de ne pas pleurer devant lui.

>L'humaine qui était à présent, là, devant lui était la cause de tous les soucis de l'existence du vampire. Il l'avait d'abord détesté lorsqu'elle apparaissait sous une autre forme, aimé, protégé, fait souffrir, abandonné, lui avait mentie...
Toutes les actions que le brun avait effectué étaient toutes centrées autour de l'humaine. De ses sentiments pour elle. Et... il l'aimait. Il l'aimait tellement.
Mais le passé ne se réécrit pas et jamais il ne sera possible de le faire. Stefan était censé être un Eventreur. Un vampire sans scrupules qui, sous les ordres d'une certaine personne, devrait tuer la jeune femme qui est devant lui. Sans aucuns remords ni aucuns sentiments. Stefan Salvatore était censé être un monstre.

Alors pourquoi voir pleurer Elena était si douloureux pour lui ? Pourquoi ressentait-il ce pincement au coeur, cette douleur dans la poitrine ? Pourquoi ces yeux le piquait autant quand il se rendit compte que la brune ne pouvait même plus prononcer ces trois mots qui étaient si présent dans sa vie avant l'arrivée de l'hybride ?
Pourquoi n'arrivait-il pas à fermer tout simplement son coeur ?

Stef
A l'appel de son nom, Stefan releva légèrement la tête vers le sosie Petrova. La tête de la jeune femme était baissée et des sanglots secouaient ses épaules. Le mince effort pour se cacher du vampire parvint à lui arracher un sourire. Elena restait Elena...
Restant silencieux, là, Stefan entreprit un geste affectif. Un geste qu'il n'avait pas fait depuis des mois. Il avança avec prudence sa main sur le bras d'Elena et le caressa.
Au contact de l'humaine, Stefan ressentit une vague sensation de surprise; il n'avait pas envie de lui sauter dessus. Ces instincts étaient calmés et dans ce geste, il retrouva les moments d'autrefois. Elena et lui, comme avant. Elena et lui, ensemble. Elena et lui tout simplement.
N'attendant pas de réactions de l'humaine, le vampire déclara enfin, d'une voix paisible qui laissait percer quelques tremblements :

-Ecoute, Elena... Je ne suis pas une bonne chose pour toi. Je ne suis plus comme avant, plus le Stefan d'autrefois. Ce Stefan là est mort pour son frère. Et il ne reviendra sans doute jamais...

Attendant d'être sure que la jeune femme l'écoute, il continua :

-Tu aimes Damon. Ca se voit dans tes yeux lorsque tu lui parles, le regarde. Sans parler de...

S'arrêtant brusquement dans ses caresses, Stefan reprit légèrement plus froid :

-Damon est une... bonne chose pour toi. Il te protégera. Il n'est ni commandé par quelqu'un, ni un Eventreur. Reste avec lui et tes amis. Et oublie moi.

Oui, Stefan était parfaitement conscient de ce qu'il disait. Et il ne scilla pas. Il resta statique, immobile. Et rien ne le ferait changer d'avis.

Elena sursauta lorsque la main douce de Stefan se posa sur son bras. Elle releva, par réflexe, les yeux vers lui, et entrouvrit la bouche pour dire quelque chose.

Elle voulait lui dire à quel point elle était surprise, mais surtout à quel point elle l'aimait. A quel point elle voudrait se lover dans ses bras. A quel point elle était heureuse de voir, parce que oui, elle s'en rendait compte, qu'il l'aimait encore.

Mais avant qu'elle ne puisse dire tout cela à voix haute, Stefan se mit à parler.

Ecoute, Elena... Je ne suis pas une bonne chose pour toi. Je ne suis plus comme avant, plus le Stefan d'autrefois. Ce Stefan là est mort pour son frère. Et il ne reviendra sans doute jamais...

Elena secoua la tête, incrédule. C'était son Stefan à elle qui s'exprimait, là, ce n'était pas un autre Stefan, ce n'était pas la voix et les paroles de l'Eventreur qui était entré dans le manoir quelques heures plus tôt...

Tu aimes Damon. Ca se voit dans tes yeux lorsque tu lui parles, le regarde. Sans parler de...

Elle releva la tête vers elle, alors qu'il rompait le contact entre l'humaine et lui. Comment... les avait-il suivis ? Avait-il vu toute la scène ? Elle n'arrivait pas à y croire. Et elle pouvait encore moins croire qu'il l'encourageait dans cette voie - elle avait résisté de toute ses forces, et maintenant, il lui disait que c'était la meilleure solution pour elle ? Elena baissa les yeux, rougissant violemment. Elle ne voulait pas croire que Stefan disait la vérité - et pourtant, elle le savait.

Damon est une... bonne chose pour toi. Il te protégera. Il n'est ni commandé par quelqu'un, ni un Eventreur. Reste avec lui et tes amis. Et oublie moi.

Elle secoua violemment la tête.

Non, Stefan... Stefan, c'est pas.. Tu peux pas dire ça. C'est toi... Stefan, je peux pas t'abandonner...

Elena sécha ses larmes du revers de la main, et s'empara de celle de Stefan, entrelaçant leurs doigts. Elle n'osait plus rien dire - ce contact, allait-il le faire craquer ? Allait-il se retransformer en Eventreur ? Elle en avait peur, mais elle ne faiblit pas. Elle se contenta de le regarder, droit dans les yeux.

Les paroles les plus douces et réconfortante que Stefan avait entendu depuis des des semaines. Des paroles prononcés par la fille qu'il aimait. Des paroles qui sonnaient aussi juste que pouvait l'être des paroles de jeune fille.
Des paroles simplement et irrévocablement impossible.

Stefan obéissait à Klaus. Il n'était pas simplement une aide, il n'avait pas simplement une dette envers lui. Il lui appartenait. Une vie en échange d'une autre. C'était le prix à payer.
Les désirs de belle humaine était impossible à réaliser, à envisager. Comme il l'avait dit plus tôt, Stefan le bon vampire, le petit-ami, le frère, l'ami, n'existait plus. Il ne restait plus que le vil et cruel Stefan. C'est tout.

Il fallait qu'il parte. Il fallait qu'il dise au revoir définitevement à cette vie. Quitter son amie. Peut être pour toujours. Mais Damon était vivant. Le prix devait être payé.
Dans une infinie douceur, le vampire brun saiisit entre ses mains le visage d'Elena. La dernière fois qu'il avait réalisé ces mêmes geste remontaient à si loin... Et, sous le regard de la jeune fille, il posa ses lèvres sur les siennes.
Son baiser fût si doux que, placée dans le contexte dans lequel ils étaient,,il paraissait simplement iréel. Pourtant, Stefan était bien là, embrassant son amie, son amour, une dernière fois. La dernière fois.
Quand le vampire interrompit enfin son baiser, il ne dessera pas son étreinte.
Sans s'en apercevoir ses yeux avaient légèrement coulés de leur propre volonté. Il n'en fit rien; ses derniers sentiments méritaient bien une dernière liberté, n'est ce pas ?
Quelques secondes à la suite de cette tendre embrassade, Stefan s'approcha doucement de l'oreille d'Elena. Il y déposa quelques mots. Des paroles horribles. Horriblement triste.

-Je t'aime tellement Elena... Prends soin de toi. Au revoir, mon amour.

Il ne laissa pas le temps à la jeune humaine de répondre. Pas le temps de prononcer d'autres paroles qui pourrait les faire souffrir davantage.
En quelques secondes, le vampire Stefan était loin. Loin devant son passé. Tout près de son avenir, aussi funeste soit-il.

Plus doucement, plus timidement que jamais, Stefan se rapprocha d'elle. Elle en oublia de respirer, tandis que leurs lèvres se touchaient enfin, dans un baiser lent, chaleureux, qu'elle savait trop bien être le dernier. Elle le sentait... et elle refusait, bien sûr, cela du fin fond de son être. Stefan n'avait pas le droit de partir ! Elle l'aimait trop pour cela...

Mais il n'avait pas le choix, et elle le savait, malgré son terrible égoïsme.

Le contact s'interrompit enfin, tout aussi lentement qu'il avait commencé. Elle sentait bien qu'il ne voulait pas rompre l'étreinte plus qu'elle - oui, mais voilà, ils n'avaient pas le choix. Il fallait que Stefan s'en aille, il fallait qu'Elena l'oublie.

Je t'aime tellement Elena... Prends soin de toi. Au revoir, mon amour.

Il avait murmuré cela dans l'oreille de la brunette, qui se contenta de secouer négativement la tête, sans comprendre le sens de ses paroles. Il ne pouvait pas dire cela, il ne pouvait pas simplement la laisser là !

Eh bien, si. Le temps qu'elle reprenne ses esprits, il était déjà parti.

STEFAN ! hurla-t-elle.

Comme si ça allait le faire revenir. Comme s'il allait rebrousser chemin, retourner à elle... Elle s'effondra sur le sol. Comment en étaient-ils arrivés là ? Elle se détestait. Elle le détestait. Elle détestait le monde entier.